Mon année 2001 /5
C'EST A DIEU, C'EST A VOUS 01.04.2001
C'est vers vous
Que se tournent mon cœur
A toute heure
Et mes pensées
Au fil des journées, des années
C'est pour vous
Que mon cœur bat
Au rythme de mes prières
Que vers l'avant ma vie va
Soutenue par votre amitié qui m'éclaire
C'est en votre amitié si précieuse
Que je puise mes forces
Pour faire face à mes angoisses, mes peurs
Ainsi, chemin faisant, je me reforme une écorce
Pour tenir face à mes douleurs
C'est avec vous
Que je mène ma vie
Dans les pleurs et dans les cris
Dans les bonheurs et les joies
A chacun de nos pas
C'est qu'avec vous
Que je peux tout partager
Le temps des souffrances comme des joies de nos moments
De tous nos instants
Dans notre cœur et nos pensées
C'est en pensant à vous
Que je parviens à avancer
Et à surmonter sur ma route
Parsemée d'angoisses et de doutes
Les obstacles de la destinée
C'est à Dieu et à vous
Qu'appartiennent mon cœur, mes pensées
Que mes prières se tournent
Au fur et à mesure de mon avancée
Dans notre monde
Qu'on ne peut pas contrôler
Que ma vie se déroule
Au rythme du temps qui ne cesse de s'écouler.
JE SUIS 01.04.2001
En cet instant
Où le silence
Demeure et fait sa danse
Au gré des quatre vents.
Je suis ancrée
Dans de terribles angoisses
Qui me brisent, me cassent
Et m'éloignent de toute paix.
Je suis plongée
Dans une immense solitude
Qui m'entraîne à l'altitude
D'une intense insécurité.
Je suis submergée
Par de nombreuses questions
Qui provoquent en moi bien des tensions
Qui font que je me sens totalement déstabilisée.
Je suis écrasée
Par une multitude de pensées
Qui me donnent comme seule volonté
Celle de disparaître, de m'effacer.
Par de multiples souvenirs
Si douloureux, qu'ils me donnent comme unique désir
Celui de tout quitter, de mourir.
Au centre de l'inutilité
Qui marque ma personnalité
Qui construit mon identité
Quelle est la raison
De mon sentiment d'abandon
Et de ne valoir rien de bon
Qui sont si profonds.
Quelle est la provenance
De mon impression d'inexistence
Et de toute cette souffrance
En moi si immenses, si intenses ?
Quelle est donc mon appartenance
A ce monde, où en permanence
Je suis à la recherche de ma place
Dans cet univers qui me paralyse, me glace ?
AU CŒUR DU BROUILLARD 01.04.2001
Au milieu de l'obscurité
Où l'on m'a projetée
Où l'on m'a emprisonnée
Je me sens abandonnée.
Au cœur de la nuit
Où je me trouve sans cesse au fil de ma vie
Je n'entends que l'alarme des cris
De tout ce qui m'anéantit.
Au centre de cet univers
Où je me trouve sans cesse à terre
Je me sens écrasée loin de toute lumière
Je me sens comme moins qu'un grain de poussière.
Au creux de ce monde
A LA RECHERCHER DU RECONFORT 01.04.2001
Je suis à la recherche du mot
Je t'aime
Mais je ne ressens que des maux
La douleur de la haine.
Je suis à la recherche des paroles
Tu comptes à nos yeux
Mais je ne vois que mon cœur qui s'affole
Par la violence de la solitude de mes cieux.
Je suis à la recherche d'une musique
Qui me berce avec tendresse
Mais je ne vis qu'à travers l'unique
Souffrance qui me blesse.
Je suis à la recherche d'une île
Qui me dise "Tu es en sécurité"
Mais je demeure là, fragile
Dans la peur je suis emprisonnée.
Je suis à la recherche d'un amour fort
Et d'un peu de réconfort
Qui me rendent la force et la liberté
Des mots vivre et aimer.
LA PETITE AIGUILLE SUR LA GRANDE 01.04.2001
La petite aiguille sur la grande
L'heure tourne sans attendre
Sans me laisser
Un temps pour me reposer
Un moment pour souffler
Et trouver en moi un peu de paix.
Les années avancent sans attendre
Que je comprenne
Le pourquoi de ma peine
Les raisons des blessures
Qui m'entraînent dans une vie à l'usure.
La petite aiguille sur la grande
Mon histoire s'écrit sans attendre
Que je parvienne à affronter
Ma mémoire sans cesse bousculée.
Ma vie se dessine sans attendre
Que je réussisse à assumer
La souffrance qui en moi s'est ancrée.
On me fait avancer sans attendre
Que ma douleur, mes peurs, mes angoisses
Diminuent, et peu à peu passent, et s'effacent.
On me pousse vers l'avant sans attendre
Que je retrouve face à la nuit, un peu de lumière
Que je me relève de mon état de poussière.
CALENDRIER 01.04.2001
Sur mon horloge, mon calendrier
Des secondes, puis une minute sont passées
Des heures, puis une demi-journée se sont écoulées
Des jours, puis une semaine se sont déroulés
Des mois, puis plusieurs années se sont dessinés
Sous l'empreinte de mes pieds ;
Et se sont inscrits
Dans le livret de ma vie
Avec ses lots de pleurs, de cris
De désirs, de projets, d'envies
De rencontres, d'amis ou d'ennemis
Avec la clarté de ses jours, l'obscurité de ses nuits
Avec ses jours de soleil, ses temps noirs et gris
Avec ses paquets de joies, de peines
D'amour, de haine
De plaies qui cicatrisent le long de mes veines
De blessures qui ne guérissent pas, qui saignent.
Tous ces moments se sont gravés
Dans mon cœur blessé
Dans mon âme déboussolée
Dans chacune de mes pensées
Sans jamais, s'effacer
Sans jamais, se faire oublier
Sans jamais se taire
Bien au contraire
En se faisant rappeler
Par les sacrifices
Par les cicatrices
Donnés, volés et imposés.
DESTRUCTION 01.04.2001
Je me sens tellement mal
Je me sens tellement sale
Je me sens totalement salie
Au plus profond de ma vie
Rien en moi
Plus rien ne va
Mon bol d'air se casse
Par chacune de mes angoisses
J'ai perdu mon chemin sur terre
Je ne trouve plus de signe de lumière
Je me sens étouffée
Par la moindre de mes pensées
Je suis en pleine destruction
Face à mes émotions
En moi, mes imperfections
Font leur révolution
Sur les quais de ma gare
J'ai perdu mes espoirs
J'ai perdu mes repères
Y-a-t-il encore quelque chose à faire
Pour qu'à la surface, je remonte
Pour que mes sentiments plus jamais ne me démontent
Y-a-t-il seulement encore quelque chose à faire
Pour qu'à nouveau, j'espère
Pour qu'à nouveau, je croie
Qu'il y a un avenir pour moi.
Je me sens tellement brisée
Au plus profond de ma personnalité
Dans mon cœur, il n'y a plus de saisons
Que celles du désespoir, de l'abandon
Je ne trouve plus de raison
De laisser vivre mon nom
De lutter contre mes envies de mourir
En attendant qu'on me délivre.
J'ai besoin qu'on me tende les mains
Pour continuer d'aller vers demain
Car ma douleur me tue
Je n'en peux plus
D'être face à ma souffrance
En permanence.
DONNE-MOI UNE RAISON 01.04.2001
Donne-moi une raison
Face à l'abandon
Face à la grisaille de mes saisons
Face à la douleur de ma dépression
De ne pas prendre le départ
Et la direction des quais de la gare
Afin d'achever
Ce que ma vie est
Ce que j'ai été, ou pas
Afin que cessent les voix
Et les cris de mon cœur
Au long, au fil des heures.
Donne-moi une raison encore
De tenir plus fort
Pour ne pas me faire dominer
Par la souffrance qui est semée
Dans mon cœur, mes pensées
Dans la totalité de ma personnalité.
Donne-moi une raison de plus
Car ça ne va vraiment plus
Pour qu'avant demain
Je ne me jette pas sous un train
Pour que je croie en un autre refrain
Celui d'un avenir de paix, un lendemain.
COMBIEN DE TEMPS 01.04.2001
Combien de temps
Pourrai-je encore tenir
Combien de temps
Mes forces vont-elles encore suffire
Combien de temps
Vais-je encore investir
Combien de temps
Pour continuer à vivre
Combien de temps
Tout continuera-t-il encore à m'anéantir
Combien de temps
Maintenant que mon bateau chavire ?
INSUFFISANCE DE FORCE 01.04.2001
Je n'ai plus de repères
Je ne vois plus de lumière
Pour que je vive, que j'espère
En une vie pour moi sur terre.
Il y a trop de maux
Trop de silence, pas assez de mots
Pour qu'en moi s'effacent
Toutes traces d'angoisses
De douleurs, de souffrances
Dans ce que je ressens, je pense.
En moi raisonne trop fort
Le besoin d'être enlevée par la mort
Je suis en manque de réconfort
Je ne trouve plus en moi l'effort
Et le vouloir de me battre encore
De retenir l'envie de vivre qui s'efface, s'endors.
J'ai besoin qu'on me dise pourquoi
Je dois continuer les combats
Pour rester là
Et mener ma vie où rien ne va.
SANS TA PRESENCE 04.04.2001
Sans tes mains
Pour me protéger et m'emmener vers demain
Sans ta voix
Pour me montrer la voie.
Je ne sais plus qui je suis
Et d'où je viens
Pourquoi je vis
Et à qui j'appartiens.
Et parvenir à me dire
Qu'il me faut
Reprendre ma vie à zéro.
Car au milieu des absences, des silences
Qui reflètent mes défauts
Qui intensifient mes maux en permanence
Qui sont comme des coups de couteaux
Sans ta présence
A mes côtés
Mon existence
N'a aucune raison de continuer.
Sans tes mains
Sans ta voix
J'ai le sentiment que demain
N'existera pas.
C'EST JUSTE 04.04.2001
Ce ne sont pas des larmes
Ce n'est pas un incendie
Ce n'est pas une alarme
C'est juste un peu d'eau, un petit feu, un simple cri
Provenant de mon âme
Du fond de mon être, de ma vie.
Ce ne sont pas des cicatrices, des blessures
Ce n'est pas une femme noyée
Ce n'est pas une chute dure
C'est juste des traces, un manque de liberté
Qui proviennent de ma recherche d'un monde sûr
De mon combat pour vivre bien équilibrée.
PERTE DE MA VIE 05.04.2001
Tu m'as pris
Tu m'as volé le contrôle
De l'ensemble de ma vie
En plein début de son envol
De jour et de nuit.
Tu m'as brisé
En mille morceaux
Tu m'as écrasé
Par bien des mots
Au fond de l'obscurité.
Tu m'as ancré
Au fond d'un puits sans lumière
Tu m'as abandonné
Dans une vie sans repères
Par toi, anéantie, je ne me sens plus exister.
QUESTION DE VIE ET DE MORT 06.04.2001
Lorsque l'amour, les couleurs
Sont remplacés au fil des heures
Par la haine, le noir de la terreur
Par les angoisses, les doutes, la peur
Que doit-on faire, comment réagir
Pour continuer tout de même à vivre ?
Lorsque la souffrance, la peine
Coulent dans nos veines
Nous plongent dans d'intenses
Douleurs, et une immense
Solitude bien lourds à porter
Que faire pour surmonter ses difficultés ?
Lorsque notre avenir
Ne rime pour nous qu'avec le mot mourir
Lorsque nos yeux ne voient plus
Que tout nous semble perdu
Comment faire face à la vérité
DESERT SURPEUPLE 06.04.2001
J'ai mon âme qui se perd
Dans un immense désert
Surpeuplé par mes émotions et mes pensées
Qui me paralysent dans l'obscurité.
Comment retrouver le désir
De continuer de vivre ?
On m'a jeté à terre
On me bouscule dans la poussière
Je ne sais plus du tout
Où j'en suis dans ce monde flou.
Comment retrouver pour l'avenir
La force de combattre contre mon besoin de mourir ?
On m'a éloigné de toute lumière
Alors que dois-je faire
Pour retrouver en permanence
La joie, la tendresse, la présence
Qui me feront ressentir
ECOUTE 06.04.2001
Ecoute, mon cœur qui pleure
Ecoute, l'univers de ma vie
Qui au fil des heures
Est de plus en plus anéanti.
Ecoute, mes pensées qui me brisent et me glacent
Ecoute, mes émotions qui sont en ébullition
Ecoute, le monde de mon avenir qui se casse
Qui au fil de mes multiples questions
M'enfoncent dans la profondeur des noires angoisses.
Ecoute, écoute mes maux
AVEC TOI 08.04.2001
Arrête dès aujourd'hui
Ma vie dans ce monde d'ici
Suspends-la
Et à côté de toi
Pour toujours, gardes-moi.
Prends-moi dès maintenant
Dans tes bras, ma seule sécurité
Pas pour qu'un seul moment
Mais pour l'éternité
Avec toi je veux demeurer fidèlement.
Dès maintenant et pour toujours
Ramène-moi en ta présence
Et remplis moi de ta paix, de ton amour
Tiens-moi par ta main en permanence
Car il n'y a qu'avec toi que je peux vivre chaque jour.
En cet instant et pour l'éternité
J'ai besoin de ton écoute et de ta compréhension
De ta présence à mes côtés
De ta force face à ma dépression
De ton soutien face à ma souffrance illimitée.
PREOCCUPATION 08.04.2001
Ce qui me préoccupe en cet instant
C'est d'être encore là dans cet univers
Où je me sens tout le temps
De trop, et où je me perds
Mon désir est de n'être qu'avec toi dès maintenant.
Ce qui me préoccupe
Ce qui me fait mal et me glace
Ce qui me brise et me coupe
Ce sont ces permanentes angoisses
Toutes mes peurs et mes doutes.
TOUT 08.04.2001
Tout ce qui me reste encore
C'est ce que j'ai de plus précieux
C'est ton inconditionnel amour
Que tu me donnes depuis tes cieux
Que tu m'adresses
Tout simplement
Avec tant de tendresse
Que tu donnes sans limite de temps.
Tout ce qui me reste encore
C'est ce à quoi je tiens le plus fort
C'est ta présence, ton soutien
Et le fait que par ta main
Je puisse avancer vers demain
Car dans tes bras, je ne risque rien
Car tu me gardes sans fin
Avec toi, je suis bien.
Dans ce monde, je ne suis rien
Et je n'ai plus aucun bien
A part celui de t'appartenir
Mon bien le plus précieux pour l'avenir.
DITES-MOI 08.04.2001
Dites-moi les mots et les silences
Qu'il me faut prononcer
Pour que je puisse me relever
Et pour qu'en moi n'augmentent plus en permanence
Le flot des doutes, des pleurs
Des peurs, des maux, des angoisses
Qui fait que tout mon être se brise, se casse
Et noie de larmes mon cœur.
CE QUI COMPTE OU PAS 08.04.2001
Pas besoin de compter
Le temps qui s'est écoulé
Dans la souffrance, la haine
Dans la peur, la peine
Dans la paix, l'amour
Dans la sécurité, la présence d'une tour
Car le plus important
C'est qu'à chaque instant
On marche ensemble, main dans la main
Le regard tourné vers demain
En plaçant ma confiance
Quoi qu'il arrive, en permanence
En toi mon ami
Toi mon unique bien aimé, Jésus-Christ.