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J'ai des défauts mais Dieu me soigne (Lydie Grivalliers)



J'ai des défauts mais Dieu me soigne


 

Il y a tant de défauts qui peuvent détruire nos relations avec les autres. La question qui se pose c'est pourquoi ce trait de caractère, ce défaut me pose tant de problème? Il ne cesse de reparaître dans ma vie, de ressurgir sans crier gare. Parfois je pense que ça y est, je suis sortie d'affaire, et tout à coup me voilà replongé dans ce travers... On peut s'interroger. Qu'est-ce qui coince ? Qu'est- ce que je n'ai pas compris ? En fait, nous pensons trop souvent qu'à notre conversion les choses sont définitivement réglées. Si c'est vrai que nous commençons une nouvelle vie, que " les choses anciennes sont passées; voici toutes choses sont devenues nouvelles " (2 Corinthiens 5:17), nous sommes encore nous-même (et heureusement), avec notre personnalité, notre caractère, nos habitudes... Il va falloir laisser Dieu travailler sur certains points dans ma vie. Et là, ce n'est pas toujours évident, croyez-moi !

Une jeune fille avait une amie et elle pensait alors que cette belle rencontre et amitié dureraient. Il y avait entre elles beaucoup de partages, d'affinités, de grands moments de vies ensemble... Malgré la distance de la vie et l'épreuve, elles pensaient que rien ne les séparerait parce que cette amitié semblait fondée et solide.
Et puis un jour la jeune fille a exprimé à son amie son ressenti un peu trop franchement. En effet, elle avait été déçue par son attitude vis-à-vis d'elle dans une situation bien particulière et a cru bon de le lui dire.
Il a suffi d'une seule fois où la souffrance lui a fait employer des mots un peu trop dur et tout s'est cassé. Elle avait toujours été trop franche et laissait régulièrement Dieu s'occuper de cela car elle savait bien que ce n'était pas toujours la solution. Parfois cela pouvait être destructeur et c'est ce qui s'est malheureusement passé dans ce cas précis. C'en était fini de leur belle amitié.
La jeune fille avait été trop loin, elle avait dit le mot de trop, elle était impardonnable ! Malgré ses regrets exprimés, son mea-culpa par personne interposée (puisque son amie ne voulait plus lui parler), elle a attendu jusqu'à aujourd'hui un geste de sa part, un retour vers elle, un appel...
En vain.
Si la jeune fille regrettait sincèrement de l'avoir blessé par sa franchise, son plus grand regret était que son amie n'ait pas pu l'aimer telle qu'elle était : avec ses qualités et aussi ses défauts. Elle n'avait jamais prétendue être parfaite (qui l'est ?) Et pourtant à bien y réfléchir, c'est peut-être ce qu'elle s'était imaginée d'elle...
Quelle erreur !
Ne pas accepter un faux pas, une erreur au point de casser une amitié et tout remettre en question, fait qu'aujourd'hui elle ne peut s'empêcher de s'interroger sur le fondement, les bases de cette "soi-disant" amitié.

Avoir des qualités et des défauts, c'est le propre de l'homme. Nous savons que nous serons parfaits au ciel mais pour le moment, sur la terre, nous devons vivre aussi avec nos travers. Il n'est pas question une fois que nous sommes devenu chrétiens de les ignorer, de les entretenir ou de les caresser. Il est important d'être conscient de nos faiblesses et de les déposer aux pieds de Jésus. Nos propres efforts ne changeront rien, c'est en "m'occupant" de Dieu que Lui s'occupera de ce qui encombre ma vie. C'est un travail de longue haleine, un changement qui s'opère au fil des jours, des mois et des années. Si nous sommes trop impatients, nous risquons de vivre dans la déception et la frustration. Nous ne sommes pas des machines. La conversion et le baptême ne nous transforme pas en Christman.

Ne pas accepter d'être imparfait, décevant, récidiviste sur telle ou telle attitude, ou tel défaut est une forme de maltraitance spirituelle (n'en déplaise à certains), d'exigence mystique déplacée ou d'un déséquilibre évident. Je mets la barre trop haut, j'estime devoir ne plus faire telle chose, c'est un effort humain mais il est essentiel que je comprenne que cela ne vient pas de Dieu mais de mon égo. Je n'admets plus certaines de mes faiblesses. Je veux bannir de ma vie ce que je redoute. Et là est tout le problème : j'agis seule.

Dieu est LUI bien conscient de mes manquements mais IL m'aime tel que je suis. Dieu connait mes défauts, mes manquements, mes faiblesses et même mes chutes. Si je suis trop dure avec moi même, je ne serai pas malléable entre les mains de Dieu. C'est Dieu seul qui peut me rendre meilleur là ou ça ne va pas chez moi, c'est Lui qui met le doigt sur ce défaut et qui s'en charge, à la condition que je le laisse faire.
Je suis l'argile et IL est le potier (Jérémie 18:2-6). Ce n'est pas à moi (ni aux autres) de me changer, c'est à Dieu de le faire. Je dois le laisser me travailler, me mouler, me former, me façonner comme IL le désire. J'aime cette image du potier avec l'argile parce que je réalise quelle patience et quel amour Dieu a pour moi. N'importe quel artiste vous le dira, qu'importe le temps qu'il faut pour accomplir un chef d'œuvre, seul le résultat final compte.

Considérons l'amour de Dieu qui aime tous les hommes. Ce qui est merveilleux et extraordinaire dans l'amour de Dieu c'est le fait qu'il soit inconditionnel. Un amour absolu, entier, parfait. Peut importe ce que nous avons fait, notre histoire, nos défauts, nos manquements, notre avenir, ce que nous ferons.
Dieu nous a aimés, Il nous aime et Il nous aimera toujours !
Je ne pourrais jamais aimer de la sorte ici-bas, mais avec l'aide de Dieu juste tendre à cette perfection. Pour cela je dois accepter de le laisser œuvrer dans ma vie, mon cœur, mon âme même dans mon jardin secret là où personne n'a jamais été.

OUI, la meilleure réponse à ce qui blesse et détruit dans le domaine relationnel, c'est l'amour. Aimer envers et contre tout. Que Dieu nous aide parce que je ne sais pas pour vous mais moi sans Lui, je ne peux pas faire beaucoup mieux !

 

Lydie Grivalliers

(Source : TopChrétien)



20/09/2010
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